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Etat de l’IA dans les entreprises

Seulement 16 % des PME françaises utilisent aujourd’hui des technologies d’intelligence artificielle, contre 29 % en Allemagne et 32 % aux Pays-Bas. Pour le Medef, l’intelligence artificielle représente une opportunité majeure qui pourrait générer, d’ici 2030, un supplément de 320 milliards d’euros au PIB de la France grâce à l’amélioration de la productivité, l’optimisation des coûts de production ou la prise de décision. La formation des salariés représente l’enjeu principal. Actuellement, seulement 35 % des salariés français ont effectué une formation en IA contre 52 % en Allemagne et 61 % aux États-Unis.

L’IA Act sous pression

Suite aux pressions provenant de grandes entreprises Européennes et américaines, l’Union européenne a fini par simplifier son cadre juridique autour du numérique, notamment sur l’IA Act. La Commission a proposé le 19 décembre 2025 de donner aux entreprises jusqu’à fin 2027, au lieu d’août 2026, pour se conformer aux obligations sur les systèmes à hauts risques. Elle propose également d’autoriser l’utilisation de données privées pour le développement des modèles d’IA à usage général, en cas « d’intérêt légitime », et revoir la définition des données personnelles.

Yann LeCun lance sa propre Start-up

Yann LeCun, figure de l’intelligence artificielle, titulaire du prix Turing et responsable de la recherche IA depuis 12 ans au sein de Meta, quitte le groupe de Mark Zuckerberg pour lancer sa propre start-up. Le chercheur français est en opposition sur la façon dont les modèles d’IA doivent évoluer. Il pense que l’IA doit apprendre à comprendre le monde physique (les « world IA ») alors que Meta se concentre, tout comme OPEN AI ou Google, sur le développement des grands modèles de langage, en accroissant le volume des données d’entraînement. Yann LeCun s’est constamment montré critique à leur égard, les estimant incapables de faire franchir un cap décisif à l’IA.

Lancé le 7 août 2025, GPT‑5 a connu un démarrage difficile

Le système avait notamment affiché des graphiques erronés, suscitant des critiques sur la robustesse du lancement. Par ailleurs, de nombreux utilisateurs ont estimé que les promesses de « raisonnement de niveau doctorat » ou d’avancée vers l’AGI étaient loin d’être tenues. La version GPT-4o, supprimée au lancement de GPT-5 avait pour cette raison été réintroduite dans le menu.

Depuis, OpenAI a rapidement engagé des correctifs avec un ajustement de certains comportements, un renforcement des garde-fous et une amélioration de la convivialité de l’interface. Au fil des mois, GPT-5 a montré de vrais gains : réduction d’environ 45 % des erreurs factuelles par rapport à GPT‑4o, amélioration notable en codage, mathématiques et usages multimodaux.

Le modèle se présente désormais comme un système unifié, capable de décider « quand réfléchir » et « quand répondre vite », ce qui le rend plus adapté aux usages réels. Mais GPT-5 n’a pas encore bouleversé l’univers de l’IA. Il constitue seulement une étape crédible vers des assistants toujours plus puissants et flexibles.

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Création de SpikingBrain en Chine

Des chercheurs de l’Académie chinoise des sciences auraient créé un nouveau modèle appelé SpikingBrain, dont les « neurones artificiels » ne s’activent que s’ils sont spécifiquement déclenchés. Les chercheurs ont conçu deux versions de SpikingBrain, avec 7 milliards et 76 milliards de paramètres. L’entraînement de SpikingBrain aurait nécessité moins de 2 % des données utilisées par des modèles classiques avec des performances similaires. Le modèle est disponible sous licence libre sur GitHub et a été optimisé pour fonctionner sur des processeurs MetaX en raison de la complexité pour la Chine d’obtenir les dernières puces Nvidia.

TP évincée du CAC40

La Société française Teleperformance – rebaptisée « TP » a été évincée du CAC40. Le leader mondial des centres d’appels a démarré une descente aux enfers fin 2022 lorsque ChatGPT a marqué le début des IA génératives. Les analystes sont depuis persuadés que les entreprises vont recourir aux technologies d’intelligence artificielle pour la gestion de la relation client au lieu d’externaliser cette tâche à des centres d’appels. Bien que l’entreprise ait démarré des investissements dans l’IA, le cours a perdu plus de 24 % depuis le début de l’année, réduisant sa capitalisation boursière à 3,7 milliards d’euros.

« Dalloway », le nouveau film de Yann Gozlan

Le réalisateur Yann Gozlan a réalisé le film : « Dalloway », adapté d’un roman de Tatiana de Rosnay, sur une IA tout d’abord très serviable puis de plus en plus intrusive, avec laquelle est confrontée une romancière en mal d’inspiration. Le film joue sur les peurs contemporaines autour de l’intelligence artificielle, de la surveillance, du big tech — tout ce qui touche à la vie privée, au contrôle et à l’autonomie. Le film, interprété par Cécile de France dans le rôle de la romancière et par Mylène Farmer qui prête sa voix à l’IA, semble vouloir nous mettre en garde, en agissant comme une fable morale sur la dépendance à la technologie.

ChatGPT & risques cognitifs

Une récente étude du Massachusetts Institute of Technology (MIT) met en lumière les risques cognitifs associés à l’usage de ChatGPT, notamment chez les jeunes adultes. Selon les chercheurs, s’appuyer excessivement sur le chatbot pour accomplir des tâches intellectuelles pourrait nuire au développement de l’esprit critique et freiner l’apprentissage autonome. L’étude a porté sur 54 participants âgés de 18 à 39 ans, invités à rédiger des dissertations pendant trois sessions. Répartis en trois groupes – l’un utilisant ChatGPT, un autre Google, et un troisième sans assistance – les sujets ont vu leur activité cérébrale mesurée en temps réel. Les résultats sont édifiants : les utilisateurs de ChatGPT affichaient une baisse significative de l’activité neuronale, ainsi que des performances moindres sur les plans linguistique et comportemental.

Meta obtient gain de cause suite à une accusation d’enfreinte aux droits d’auteurs

Accusé d’avoir exploité des ouvrages protégés par le droit d’auteur pour entraîner son modèle d’intelligence artificielle LLaMA, Meta a obtenu gain de cause devant la justice américaine. Un juge fédéral a tranché en faveur du géant technologique, estimant que l’utilisation de contenus littéraires à des fins d’entraînement ne constituait pas une infraction aux droits des auteurs. Une décision similaire a été rendue à l’encontre de la société Anthropic, à laquelle la justice a reconnu le droit de s’appuyer sur des œuvres sous copyright pour améliorer ses propres modèles, sans obligation de consentement préalable des créateurs. Ces jugements pourraient faire jurisprudence et redéfinir les contours du « fair use » à l’ère de l’intelligence artificielle générative.