Dernières Actualités
Les actualités sont classées de la plus récente à la plus ancienne
Déclaration de Sam Altman
Le patron d’OpenAI plaide pour une régulation du développement et de l’utilisation de l’IA par les gouvernements. Interrogé par une commission parlementaire américaine mardi 16 mai 2023, Sam Altman a fait part de son souhait de travailler avec le gouvernement pour éviter que l’Intelligence artificielle cause des dommages significatifs à la société. Le créateur de ChatGPT considère comme cruciale l’intervention des États pour que l’IA soit développée avec des valeurs démocratiques et souhaite une régulation mondiale.

IA et Wall Street
A l’occasion de la publication de leurs résultats, les sociétés américaines mentionnent l’IA plus de 1000 fois lors des conférences téléphoniques organisées par le S&P 500. Les propos concernant l’IA font plus particulièrement référence aux larges modèles de langages et aux IA génératives que les entreprises mentionnent dans 15 % des cas où elles font référence à l’IA. Cela représente plus du double des mentions relatives à l’IA de l’année dernière, année où l’IA générative n’était même pas mentionnée.

Le Règlement Européen sur l’IA, l’IA ACT, a été vôté par le parlement
Depuis la parution du premier texte de règlement sur l’Intelligence Artificielle en avril 2021, de multiples amendements et d’un accord du Conseil Européen le 6 décembre dernier, le Parlement Européen vient de donner son feu vert à l’IA Act (où l’AI Act selon) lors d’un vote jeudi 11 mai. Nous entrons à présent dans le « trilogue », phase de négociation entre le Parlement, le Conseil et la Commission européenne. On devrait pouvoir compter sur un vote final en plénière mi-juin.
Parmi les durcissements demandés par les Eurodéputés, les nouvelles IA génératives (ChatGPT, Dall-e,…), basées sur des modèles de fondation (ie : IA construites sur de grandes quantités de données non étiquetées), ont été rajoutées au règlement. Elles seront soumises à une obligation de transparence (afficher que le contenu provient d’une IA et indication du détail des données provenant de sources couvertes par le droit d’auteur).

IA Act et IA génératives
La Commission Européenne a intégré les IA génératives dans son prochain règlement de l’Intelligence Artificielle, l’IA Act. Les ajustements proposés consistent à exiger de la part de fournisseurs comme OpenAI, avec ChatGPT ou Dall-e, de révéler les matériels protégés par des droits d’auteur utilisés dans leur développement. La nouvelle version du texte de règlement comprenant les derniers amendements devrait être soumise au vote des députés le 11 mai 2023.

ChatGPT, une menace pour les scénaristes
les scénaristes d’Hollywood, actuellement en grève, s’inquiètent que les studios et les plateformes de streaming explorent la technologie d’OpenAI. Le syndicat Writers Guild of America (WGA), souhaite que les productions littéraires, dont une IA est à l’origine, ne puissent pas nuire aux droits d’auteur et demandent qu’il soit interdit d’utiliser de « vrais » scénarios pour entraîner une IA. Ces propositions ont été rejetées par les studios qui ont proposé une rencontre annuelle afin d’échanger sur cette technologie.

ChatGPT à nouveau autorisé en Italie
Chat GPT est de nouveau autorisé en Italie. L’autorité italienne de protection des données personnelles avait bloqué ChatGPT fin mars pour atteinte à la législation sur les données personnelles et de ne pas avoir de système pour vérifier l’âge des usagers mineurs. OpenAI indique à présent sur son site sa façon de collecter et d’utiliser les données pour entraîner son IA. OpenAI assure également avoir mis en place un outil de vérification de l’âge des utilisateurs une fois qu’ils connectent à la plateforme.

L’IA pour le meilleur
Yann Le Cun, prix Turing, directeur du laboratoire d’IA de Facebook et auteur de nombreux et talentueux ouvrages sur l’IA, a assuré sur France Inter que ChatGPT et ses équivalents ne poseraient pas de risques de fake news comme on l’entend partout. Interrogé par l’animatrice Léa Salamé sur les progrès réalisés par les IA génératives visibles aujourd’hui par le grand public, Yann Le Cun s’est élevé contre les voix qui dressent des fresques d’épouvante sur les effets dévastateurs de l’IA et critique le moratoire demandé par Elon Musk et plus d’un millier de spécialistes du secteur de la technologie demandant l’arrêt des projets IA pendant 6 mois au moins. Il qualifie cette volonté de stopper l’innovation de « nouvel obscurantisme » et indique que « l’IA n’est pas le problème mais la solution ».

L’IA pour le pire
À la suite de l’intervention de Yan Le Cun, sans effet de surprise, son optimisme n’a pas toujours été suivi. Des avancées de l’IA qu’il présentait comme un bien pour l’humanité, comme des lunettes intelligentes permettant de dialoguer dans n’importe quelle langue, ont pu être perçues comme une mécanisation de nos comportements. On a même comparé sa position à un désir de non-culpabilité que l’on retrouve chez Freud dans ce que le Psychologue appelle l’argument du chaudron troué, un rêve où l’inconscient attribue une faute à quelqu’un d’autre que le rêveur. Compte tenu des inquiétudes sur l’utilisation de nos données par les réseaux sociaux, Le Directeur de l’IA de Facebook chercherait ainsi à se disculper par avance des problèmes que poserait l’IA dans le futur.

ChatGPT bloqué en Italie
ChatGPT est bloqué en Italie. Le pays de Dante a en effet bloqué provisoirement l’outil d’OPEN AI en raison notamment d’une sécurité insuffisante sur les données personnelles, l’absence d’une note d’information aux utilisateurs et de filtre pour vérifier l’âge des mineurs. OpenAI doit communiquer dans les 20 jours les mesures prises pour régler ces manquements. Le non-respect du RGPD expose la société américaine à une amende allant jusqu’à 20 millions d’euros ou 4 % du chiffre d’affaires annuel. Toujours sous le prisme du respect des données personnelles, le Commissariat à la protection de la vie privée du Canada a annoncé ouvrir une enquête sur OpenAI.

Thierry Breton et l’IA ACT
Thierry Breton, Commissaire européen à l’origine de l’IA ACT, projet de règlement européen de l’IA, répond que la réglementation européenne est prête. Déjà acceptée par le Conseil Européen le 6 décembre 2022 après un travail de trois ans, l’IA ACT est actuellement en discussion au parlement pour un vote définitif en Commission plénière espéré fin avril. Interviewé sur France TV5 dans l’émission « C à vous », il précise que l’IA ACT, hiérarchisé en 4 niveaux de risques, est à même d’encadrer les IA génératives. Il indique que le moratoire demandé par les Américains s’expliquerait par leur retard de deux ans par rapport à l’Europe sur les questions réglementaires.
